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l'aviation légère en france recherche menu principal aller au contenu rechercher : les ailes tragiques des schneider le moynet 360-6 « jupiter » de nouveau en vol 2 août 2018 roger gaborieau laisser un commentaire le moynet 360-6 jupiter a de nouveau pris l’air à angers-marcé, après de longues années de restauration dans les ateliers d’espace air passion. ce bimoteur push-pull de 2 x 295 ch continental est le résultat d’un projet d’avion d’affaires français mené par andré moynet, ingénieur aéronautique et ancien pilote du normandie-niemen, au début des années 1960, avec l’aide de lucien thiélès. trois prototypes étaient nés de leurs travaux : le moynet 360-4 quadriplace, de 2 x 200 ch, une seconde cellule destinée aux essais statiques, puis le 360-6 jupiter , six places, seul exemplaire en état de vol aujourd’hui. s’il n’eut pas de suite industrielle malheureusement, le jupiter reste un bel avion, doté d’une aile très pure grâce à la formule push-pull et de performances tout bonnement époustouflantes : il vole sur un moteur mais mieux, peut décoller sur un moteur à la masse maxi comme cela a été prouvé par un vol sous contrôle d’huissier. il offre ainsi une sécurité nettement supérieure à ces homologues de l’époque. quant à ses performances, elles dépassent également allègrement celles admises en son temps. le f-blky, certifié et propriété d’andré moynet, a servi pendant quelques années à des vols privés puis en aéro-club avant d’être attribué au gppa (groupement pour la préservation du patrimoine aéronautique) d’angers où il a été stocké. dans les années 2000, après avoir été l’objet de premières intentions de restauration, le travail structuré a été organisé autour d’une équipe de restaurateurs expérimentés et compétents. l’avion ne présentait pas de dommages irrémédiables, mais il devait être débarrassé de son matériel d’essais, encore à bord en partie, et entièrement révisé. les réservoirs structuraux de carburant posaient quelques problèmes d’étanchéité et les ailes devaient recevoir une réparation complexe, qui fut effectuée dans les ateliers d’airbus saint-nazaire (loire-atlantique). un long et patient travail s’étalant sur plusieurs années a ensuite progressé avec une régularité remarquable jusqu’aux récents premiers essais de moteurs, de roulage puis le nouveau premier vol, effectué fin juillet par christian ravel, responsable des archives au musée espace air passion, seul pilote ayant les compétences pour ce type d’avion, sur lequel il avait effectué par le passé bon nombre d’heures d’instruction. un magnifique exemple de persévérance et de talent pour les bénévoles angevins… rg photo espace air passion roland garros, de l’homme-oiseau à la « cigogne » 13 mai 2018 roger gaborieau laisser un commentaire le 5 octobre 1918, roland garros disparaissait dans le ciel en guerre. le héros de la première traversée de la méditerranée en avion, l’acrobate aérien puis le pilote de chasse de la fameuse escadrille des cigognes, écrivait une nouvelle page dramatique de l’histoire aéronautique de la france. grâce à de nouvelles sources, l’auteur, animateur du patrimoine aéronautique, apporte une histoire enrichie de la vie de cet aviateur, soutenu par une iconographie souvent inédite de belle qualité… l’ouvrage est le fruit d’importantes recherches dans les archives et la presse de l’époque (locale et internationale), retrace son histoire, illustrée notamment de documents inédits. l’auteur a notamment eu accès aux archives d’espace air passion à angers-marcé, jusque-là inexplorées par les biographes du pilote. cette étude permet d’apporter de nouvelles précisions sur l’ensemble de sa carrière, depuis ses premiers exploits sportifs de 1906. parmi les révélations de l’auteur, on apprend qu’une coupe récompensant le vainqueur d’une compétition de tennis a porté son nom, de son vivant ! cette biographie donne la parole à roland garros, à travers des interviews « à la sortie de l’avion » ou d’articles rédigés peu de temps après les faits. on apprécie encore mieux sa vie trépidante, surtout connue par ses mémoires, qui oubliaient cependant certains évènements. pilote d’essai pour morane-saulnier , il a entretenu une correspondance avec raymond saulnier jusqu’alors méconnue mais riche. garros lui décrit ses projets, ses essais et ses combats pendant la première guerre mondiale. on découvre qu’il a non seulement amélioré le système de tir à travers l’hélice mais qu’il a aussi imaginé une autre arme secrète : l’avion-canon. le livre est complété par dix biographies de personnages ayant marqué le destin de roland garros. un hommage vibrant à celui qui, de l’homme-oiseau, devint « cigogne ». roland garros, de l’homme-oiseau à la « cigogne » par marc métayer éditeur : bleu ciel diffusion format 16 x 24 cm, broché, 230 pages environ. sortie en septembre 2018 prix: 23,00 € + port souscription jusqu’au 1 er septembre 2018 : 18,00 € + port commander en souscription le vol d’initiation en planeur 30 janvier 2018 roger gaborieau laisser un commentaire au printemps, le ciel retrouve le bleu et les cumulus. les planeurs, eux, retrouvent la piste, le treuil, le remorqueur. tout au long de la saison, les vélivoles vont recevoir des candidats à un « vol d’initiation », une découverte du vol en planeur, du vol à voile. guidé par un instructeur ou simplement par un pilote qualifié pour emmener un passager, ce candidat va passer un bon moment sur l’aérodrome pour voler 30 à 40 minutes dans le silence seulement troublé par le bruit de l’air sur les ailes. ce grand moment du premier vol mérite d’être préparé, décrit et guidé « par ceux qui savent » afin d’en décupler le plaisir de celui qui découvre. car le vol d’initiation en planeur peut être techniquement réussi et psychologiquement raté. entre le pilote qui veut montrer qu’il en est un ou le pilote scientifique qui assomme son passager d’équations et de points de polaire, le baptême de l’air en planeur est parfois loin de la simple magie de voler comme un oiseau. un écueil qui peut fabriquer un passager déçu ou effrayé par ce qu’il devra apprendre, quand ce n’est pas le sentiment d’avoir dérangé une confrérie bien hermétique… ce petit livre, signé jean molveau, journaliste et vélivole, publié aux éditions cepaduès est d’ailleurs plutôt un livret en raison de son petit format, se développant sur 60 pages agrafées, bien illustré. visiblement, on n’a pas recherché le luxe, mais le côté pratique : solide, il tient dans la poche et résume les connaissances suffisantes pour comprendre le moment magique qu’on va vivre. car c’est bien le contenu qui importe en l’occurrence. voilà une approche du monde vélivole intelligente, simple et concrète. ce livret est l’outil qui manquait à l’accueil sur le terrain, des curieux, de ceux qui veulent en savoir plus sur ce sport et l’essayer. connaissances de l’aérodrome, du planeur, du cadre légal, des compétences du pilote et du déroulement d’un vol étape par étape, des possibilités offertes par le vol à voile, des performances, sont décrits en langage clair, sans jargon, avec seulement les termes essentiels à la compréhension du vol. si ce livret est destiné à celui ou celle qui va effectuer son premier vol en planeur, il semble également essentiel qu’il tombe entre les mains des pilotes qui « baptisent » régulièrement. il leur fournira le fil de la préparation du vol sans noyer le passager sous un déluge de termes abscons ou de notions qui échappent au néophyte. il leur permettra de répondre simplement aux questions posées, fera du pilote un bon ambassadeur du vol à voile amenant le « baptisé » à transformer l’essai et, pourquoi pas ? prendre une licence au club. enfin, glissé l’air de rien entre les mains de jeunes en recherche d’un sport pas comme les autres, ce livret devrait être un accoucheur de passions futures. son aspect, d’abord modeste prend là tout son intérêt : il est facile à faire circuler. espérons qu’il sera bien exploité par les clubs soucieux de leur avenir et de l’accueil des